ONP 2009-2010

On ouvre avec "Mireille" de Nicolas Joel pour marquer le grand changement _{en arriere} , et avec Marc Minkowski + Inva Mula, Charles Castronovo, Franck Ferrari, Alain Vernhes, Sylvie Brunet, Anne-Catherine Gillet, Sébastien Droy, Nicolas Cavallier, Amel Brahim-Djelloul

http://www.operadeparis.fr/cns11/live/onp/Saison_2009_2010/operas/spectacle.php?lang=fr&selected_season=354663924&event_id=404&CNSACTION=SELECT_EVENT


ALERTE : DIFFUSION EN DIRECT (LEGER DIFFERE) LE 14 SEPTEMBRE 2009 SUR FRANCE 3

Y'a matière à une belle soirée je pense
et la DIFFUSION EST UNE TRES BONNE IDEE !

Esperons le... Je ne serai malheureusement pas en France pour cette soiree, mais je l'enregistrerai.

J'ai enfin recu le nouveau magazine de l'ONP ["En Scene"] et c'est BEAUCOUP mieux que ce qu'on a eu sous Mortier, pas seulement sa forme (le papier de meilleure qualite + les couleours plus saturees --> on a plus envie de le feuilleter), mais aussi son contenu (il n'y a presque pas des articles creux). Tres bien!

Esperons aussi que le bar changera pour le mieux (la il y a une enorme marge d'amelioration)*.

Le site a le look meilleur qu'avant, mais que c'est LEEEENNT!

Au niveau des reservations c'est de la meme caca qu'avant et la transparence n'existe pas du tout. Ils se foutent royalement des spectateurs...


*A Pleyel, ils n'ont pas augmente les prix au bar depuis 2 ans et pour l'instant ca reste inchange

Quelle Mireille ?

Je ne connais pas "Mireille". La seule petite chose que j'ai ecoute de cet opera
c'etait un air "Hereux petit berger".


Celle la (Plasson + Freni, Vanzo, JVD), est elle la meilleure ?



J'ai essaye de l'ecouter en diagonale sur "MusicMe" et (1) je ne comprends pas grand chose de ce que Mirela chante ;
(2) c'est un peu trop mignon a mon gout (?) [ 1es impressions peut-etre trompeuses... ]

Bah c'est intégrale est très bien... et (mais ce n'est que mon avis) Mireille est "mignon" effectivement.
Malgré ce que nous balance Joël en boucle, je ne suis pas sûre qu'il s'agisse DU chef d'oeuvre de Gounod.

Chef d'oeuvre mon oeil! J'ai travaille avec cette musique hier et... errrr... c'est vraiment limite baklava pour mon estomac. Il y a des passages qui sont bien... Peut-etre avec le jeu scenique le miracle se produit et on s'attache plus... Ou c'est moi qui suis incapable de l'apprecier cette musique a sa juste valeur... Enfin, on ne peut pas tout aimer

C'est tout de meme bien que ca passera a la tele... C'est une belle action. Une fois ils ont vendus le spectacle ils ont decide de le faire passer a la tele aussi. C'est tres reusi comme affaire! Maintenant esperons que le spectacle sera a la hauteur... Une amie qui a ete a la generale m'a seulement dit que j'ai bien fait de ne pas avoir achete des places

A suivre...

Octavian a écrit:Chef d'oeuvre mon oeil! J'ai travaille avec cette musique hier et... errrr... c'est vraiment limite baklava pour mon estomac. Il y a des passages qui sont bien... Peut-etre avec le jeu scenique le miracle se produit et on s'attache plus... Ou c'est moi qui suis incapable de l'apprecier cette musique a sa juste valeur... Enfin, on ne peut pas tout aimer

C'est tout de meme bien que ca passera a la tele... C'est une belle action. Une fois ils ont vendus le spectacle ils ont decide de le faire passer a la tele aussi. C'est tres reusi comme affaire! Maintenant esperons que le spectacle sera a la hauteur... Une amie qui a ete a la generale m'a seulement dit que j'ai bien fait de ne pas avoir achete des places

A suivre...

Disons que sans cracher sur Mireille, une Reine de Saba, un Roi de Lahore, une Sapho, etc ... mériteraient peut-être un autre détour.

J'ai eu qqs mails terribles sur cette Mireille. Comment c'etait? On m;a dit que c'est la definition meme de ringardise, avec des prieres en permanence, un spectacle d'autrefois -- bref, un exemple comment degouter davantage le public du repertoire francais.
En somme les gens a qui j'ai vivement conseille de voir le truc a la tele attendent que je revienne pour me "massacrer"

Est-ce que c'etait vraiment si terrible ?

Et mamie nous n'a rien dit sur La Juive d'Amsterdam

Un abbraccio di Italia...

Octavian a écrit:J'ai eu qqs mails terribles sur cette Mireille. Comment c'etait? On m;a dit que c'est la definition meme de ringardise, avec des prieres en permanence, un spectacle d'autrefois -- bref, un exemple comment degouter davantage le public du repertoire francais.
En somme les gens a qui j'ai vivement conseille de voir le truc a la tele attendent que je revienne pour me "massacrer"

Est-ce que c'etait vraiment si terrible ?

Et mamie nous n'a rien dit sur La Juive d'Amsterdam

Un abbraccio di Italia...

Je vous en parle vite, mise en scène toujours aussi forte et belle soirée coté chant a boire et a manger
mais gros gros succes public pour les spectateurs decouvrant l'oeuvre et la mise en scène
je détaille vite
un papier devrait paraitre sur FO je pense
tendresse
semaine de dingue ici
cela va se calmer

Merci. On attend le papier avec l'impatience. Je viens de rentrer de mon court mais bouillonant voyage et je trouve cette Mireille. Je ne sais pas s'il faut en pleurer ou rire. C'est incroyable : ce n'est pas du 1e degree, c'est le degree zero ! J'ai une drole d'impression que c'est un enorme canular. C'est difficile de prendre ca au serieux.

Je ne suis pas fan d'Inva Mula mais ca me fait presque pitie de la voir dans toutes ces prieres interminables jouant une minette de 16 ans... Je suis desole que Charlie Castronovo n'a pas pu montrer plus de son talent. Si Trebs vient j'irai le voir et ecouter sur place (meme si l'Elisir n'est pas ma tasse de the).


Nicolas Joel vraiment marque un grand retour vers les annees 60-70. La qualite theatrale de cette prod vaut zero. Musicalement ce n'est pas si mauvais (je me suis peut-etre habitue apres avoir entendu l'oeuvre 3-4 fois sur MusicMe), mais le truc scenique, c'est scandaleux - rien de moins. Ces prieres en quasi-permanence... c'est meme pas pour les reacs les plus charnus...

Et oui, un mega-LOL au presentateur qui qualifie les hueurs "la cohorte des snobs". Je n'en reviens pas...


Un naufrage bien previsible mais on est tout de meme assez surpris !

Je suis tjrs et encore sous cette terrible impression que j'ai eu hier soir, apres avoir ENFIN visionne "Mireille" de Joel. Et puis ce presentateur qui sur la tele nationale n'hesite pas de marquer les hueurs "une cohorte des snobs".


Ca change tout! Ma passion pour l'ONP a pris un D-tour radical. Apres tout ce que Mortier a pu faire, on nous balance cette merde ds la gueule! Ces prieres en permanence, l'histoirette douloureusement naive, la mise en scene sans aucune idee, ces tableaux qui ressemblent des immenses tableaux soc-realistes qu'on trouve dans la nouvelle galerie Tretyakovsky a Moscou. Il manquait seulement tovarishch Stalin pour completer le truc qu'on essaie nous vendre/passer pour Province. Et tout noye dans une partition de 2 voire 3e serie...

C'est EXACTEMENT le genre de spectacles qui m'a tenu a l'ecart de l'opera pendant des longues annees et quand j'ai finalement repris le gout, c'est l'ONP qui se tourne vers cette forme des pires reacs. QUE JE SUIS DECUUU! Opera Comique n'est pas loin dans le genre (avec qqs exceptions honorables!) et comme ca le paysage lyrique devient bien claire en couleur. OK il y a Pleyel, et il faut aller ailleurs, mais quel dommage...

Je suis desole de presque devoir "detester" Inva Mula car elle est le vecteur de ce style Joelien (je sais que ce n'est pas bien et qu'elle a une belle voix, mais c'est le sentiment authentique que j'ai...) J'espere que Charles Castronovo ne sera pas identifie par ce Vincent minable et que la suite de sa carriere ne sera pas tachee par cette merde... Minko aussi --que je ne croyais pas du tout appartenant dans ce paquet-- vend son ame a la ringardise... C'est trop a prendre d'un coup

Un tres bel article signe Isabelle Stibbe. C'est presque chirurgical et c'est rare de lire ca en francais (vous m'excuserez si je me trompe mais c'est mon experience personnelle...) ; ensuite si on est d'accord ou pas, c'est une autre chose


Acheter un logiciel tout neuf qui se révèle daté dès sa sortie, c'est irritant. C'est un peu l'effet de cette production toute neuve qui semble déjà vieillie, tant elle fait appel aux procédés de mises en scène d'hier. Nicolas Joël, on le sait, a choisi de débuter son mandat en programmant Mireille. Soit. L'œuvre de Gounod n'avait jamais été donnée à l'Opéra de Paris - sa dernière représentation sur une scène parisienne datait de 1993 à l'Opéra-Comique. Quitte à ressusciter les oubliés de l'opéra français, pourquoi ne pas monter de vraies raretés comme Le Médecin malgré lui ou La Reine de Saba du même Gounod ? Quoi qu'il en soit, le pari de la réhabilitation semble compromis. La retransmission télévisée, le soir de la première, aura beau avoir rassemblé 1,1 million de téléspectateurs, nous dit-on, le spectateur d'opéra, lui, se sera profondément ennuyé.


Certes, le livret y est pour beaucoup. L'intrigue dramatique manque de nerf : nul rebondissement, nul coup de théâtre qui viendrait briser la linéarité inéluctable d'un amour contrarié. Le librettiste de Mireille (Michel Carré) n'était certes pas Shakespeare et Frédéric Mistral écrivait plus en poète qu'en dramaturge. Ce n'est guère leur faute si un siècle et demi plus tard, cette histoire de riche fermière amoureuse d'un pauvre vannier peine à nous toucher. Sans doute fallait-il, pour transcender ces faiblesses, une mise en scène nostalgique et délicate propre à faire affleurer la poésie de la Provence et de son chantre Mistral. Ici la nostalgie est ailleurs. Devant la réalisation de Nicolas Joël, elle survient à l'égard des Marthaler ou autres consorts. Car si les chouchous de Gerard Mortier n'ont pas toujours convaincus, au moins nous ont-ils affermis dans le refus des conventions ringardes sur les scènes d'opéra : les scénographies illustratives, les directions d'acteur sommaires, les mises en scène sans vision, qui jettent le discrédit sur l'opéra.


Ici n'est évité que le folklor(ism)e provençal. Hors cette absence bienvenue, tout ce qu'on ne veut plus voir à l'opéra se retrouve. Les décors d'Ezio Frigerio sont naturalistes, voire véristes : au mieux ils sont jolis (le champ de blé du premier acte), au pire mal faits (le mur de pierre semble en carton pâte, la toile de fond figurant une étendue de blé est mal raccordée à cour) ou grotesques (le Rhône sous la pleine lune, comble du kitsch). La direction d'acteurs est inexistante, laissant les chanteurs livrés à eux-mêmes : ne sachant que faire de son corps, Charles Castronovo (Vincent) passe le premier acte les mains dans les poches, Frank Ferrari (Ourrias) mugit son air en faisant trembler la carriole sur laquelle il se tient, Inva Mula (Mireille) montre sa main gauche pour signifier son appartenance à Vincent et ouvre les bras dès qu'elle parle du ciel… Même un vieux routier comme Alain Vernhes (père de Mireille), apprécié dans le même rôle à l'Opéra de Marseille, semble se demander ce qu'il fait là.


Et, sans doute parce que la forme influe sur le fond, ce manque d'imagination de la production nuit au chant. Personne n'y bouleverse vraiment. Inva Mula ne remporte pas l'adhésion dans un rôle où elle semble presque toujours mal à l'aise, que ce soit par son français mal articulé, ses aigus ténus, ses vocalises approximatives. Ce n'est que dans le "Si ma pauvre mère était là" qu'elle se montre vraiment juste. Charles Castronovo paraît constamment ailleurs ; sa voix modeste manque d'ampleur, au point d'être souvent couverte par l'orchestre. Sylvie Brunet (Taven), sans doute la voix la plus intéressante de la soirée, incarne une sorcière plus maternelle qu'inquiétante.


A la baguette, Marc Minkowski dirige avec engagement une partition qui pourtant convainc peut-être beaucoup moins l'Orchestre de l'Opéra national de Paris, apparemment rétif à nombre de ses indications. On reprochera seulement au chef un étirement des tempi parfois malvenu, comme dans l'air du berger où Sébastien Droy (Andreloun) peine, du coup, à tenir la ligne vocale.


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"To me, Eurotrash is Zeffirelli", Graham Vick